LinkedIn, Facebook, Twitter…Au travers des réseaux sociaux, nous avons tous déjà partagé un avis de recherche, promu une initiative solidaire, participé à une cagnotte en ligne pour une juste cause ou tout simplement, relayé un message pour tenter d’aider un contact à trouver un travail, un artisan pour des travaux, des lieux à visiter en vacances…
C’est l’ère du partage, du buzz et de la circulation massive des contenus. En parallèle de ces usages de la vie quotidienne, le monde professionnel a aussi compris que la dimension collaborative était primordiale pour avancer. A l’heure de la digitalisation, les entreprises utilisent donc de plus en plus aussi des outils collaboratifs pour leurs échanges en interne ou vers l’extérieur, pour faire avancer un projet, fédérer leurs équipes.
La grande force des outils collaboratifs, c’est qu’ils font gagner un temps précieux à l’heure où tout s’accélère, alors que l’exigence de productivité et de qualité est toujours supérieure. Ainsi dans le monde professionnel, ils permettent souplesse et réactivité, en plus d’une grande spontanéité dans les échanges. Cela permet d’orchestrer et de réajuster un projet à chaque étape lorsque c’est nécessaire.
En un sens, les outils collaboratifs aident à supporter l’exigence de vitesse apportée par la digitalisation elle-même. Ils ont aussi été indispensables au plus fort de la crise sanitaire pour organiser le télétravail dans de nombreuses entreprises. Comme le précise cet article du Journal du Net, Slack a enregistré une augmentation sans précédent de son activité en France la semaine du 17 mars alors que l’Hexagone basculait en confinement et en télétravail face à l’épidémie de Covid.
L’entraide et le partage : une des raisons d’être des outils collaboratifs
Ce sont toutes ces possibilités qui ont conduit les outils collaboratifs à être utilisés au service de causes de grande ampleur. Communication, organisation et esprit d’équipe sont en effet au cœur des projets associatifs, citoyens, écologiques, solidaires. Comme le souligne Jean-Paul Pinte, Docteur en Information Scientifique et Technique, Maître de conférences à l’Université Catholique de Lille et spécialiste de la veille et de l’intelligence compétitive, ces outils « ont été conçus comme des supports à la gestion de projets ou à la communication au sein des équipes pour des travailleurs. (…) C’est d’ailleurs ce qui rend si facile la transposition de leur usage professionnel vers un usage détourné ».
Pendant la crise sanitaire, des initiatives ont pu être lancées et soutenues grâce à ces outils collaboratifs. Ainsi, le site atlantico.fr précise en parallèle du propos de Jean-Paul Pinte qu’« à l’ère du Covid-19, l’outil dépasse le cadre du bureau pour être utilisé par des associations sans objectif pécuniaire ».
Nous avions fait un tour d’horizon des meilleurs détournements de Slack, voici aujourd’hui un aperçu non exhaustif d’initiatives solidaires menées par des citoyens, bénévoles, associations, entreprises… pilotées avec l’aide de Slack :
Exacerber la créativité en temps de crise et faire vivre la solidarité
- Trouver 20 000 bénévoles en quelques jours pour les Hôpitaux de Paris
Durant le Covid, l’AP-HP a reçu les volontés des bénévoles souhaitant proposer leur aide sous toutes ses formes. Vite dépassée par les mails, l’équipe à l’origine de l’appel à candidatures a eu l’idée de développer des canaux de Slack pour organiser et coordonnées toutes les propositions bénévoles. « Chaque canal correspondait au type de compétences recherchées, pour aider les bénévoles à s’inscrire au bon endroit et faciliter notre recueil de toutes ces compétences ». comme l’explique Aude Nyadanu, à l’origine de cette initiative. Issus de tous horizons, avec des compétences très différentes, les bénévoles ont tous utilisé Slack, bien que certains ne soient pas familiers de cet univers technologique. L’acculturation numérique s’est ainsi faite de façon fluide, parce que Slack est facile à appréhender, parce que son usage correspondait à des besoins bien définis et enfin, parce que l’équipe initiatrice de ces canaux a bien accompagné tous les utilisateurs inscrits.
« Pendant cette expérience j’ai pu apprécier la pertinence et la puissance de cet outil Slack pour répondre à un tel projet car une poignée de modérateurs ont pu au départ accueillir des vagues d’inscriptions par millier en quelques heures et aujourd’hui 20 modérateurs sont capable de gérer la plateforme avec 20000 bénévoles inscrits. »
Une initiative qui n’est pas sans rappeler les divers « hackathons » numériques contre la pandémie, organisés partout dans le monde et gérés, eux aussi, avec des outils collaboratifs.
- Anticiper les conséquences du Covid dans un grand élan de solidarité
En Asie Pacifique, un hackathon a été organisé pour recueillir des propositions innovantes afin de résoudre les défis liés à la crise dans le domaine de l’éducation, des systèmes de santé, de protection des populations fragiles, de l’avenir du travail, du bien-être et de la santé mentale. Ce hackathon était organisé via la plateforme Slack, ce qui a permis de fédérer les participants et de leur permettre de bien compre,dre les modalités de l’opération. Au total, 2700 utilisateurs, identifiés chacun avec son propre emoji, ont pu rejoindre la plateforme et participer à ce hackathon.
En Allemagne, le hackathon #WirVSvirus (nous contre le virus) allemand a recueilli des participants de tous horizons qui ont « conçu, codé, construit, fabriqué, édité des vidéos, créé des illustrations, des infographies et des logos, écrit des textes, conçu des sites Web et bien plus encore » pour trouver des solutions à la crise du coronavirus.
Source des images : medium.com
Le mois suivant, The Hackathon Company a lancé une initiative similaire au travers d’une quarantaine de pays européens. Réunis sous le hashtag #EUvsVirus, les participants ont développé eux aussi des solutions pour répondre aux problématiques posées par le coronavirus. Des canaux par projets ont été créés, et les organisateurs ont pu communiquer également entre eux sur des canaux privés. Cette organisation a permis de développer des solutions dans un temps limité : le défi collaboratif par excellence !
- Comprendre et informer sur le virus grâce à l’organisation de la donnée
Début mars 2020, Lior Perez, responsable des développements informatiques de Météo France, Eiffo Analytics, start-up spécialiste de l’analyse de données et Etalab, administration publique, se sont associés dans un projet de meilleure lisibilité des données et de l’information concernant le Covid-19 pour le grand public.
Pour ce projet minutieux de récolte et d’analyse de toutes les données circulant sur le virus, afin d’en donner un aperçu plus clair, les membres échangent au travers du canal Slack #Data against Covid 19, du nom de l’organisation qu’ils ont créée. Elle réunit des « développeurs, des data scientists, des ingénieurs, des chefs de projets et talents de tous corps de métiers qui s’organisent ensemble pour fournir des données consolidées sur l’épidémie de Covid-19 et proposer des outils de visualisation. » Fin mars, ils intègrent aussi des analyses de Santé Publique France et leurs chiffres sont régulièrement repris par le gouvernement.
Partager et améliorer les bonnes pratiques professionnelles
Relais de toutes les solidarités, les outils collaboratifs peuvent aussi être le support d’initiatives pour l’amélioration du quotidien en entreprise. Créés au départ pour aider les équipes à mieux collaborer, les outils collaboratifs peuvent aussi être des alliés pour prendre de la hauteur et réfléchir à l’amélioration des pratiques en en entreprise.
Les membres du collectif organisent des rencontres trimestrielles et échangent autour de leurs pratiques, notamment dans des canaux Slack, lieu où est née l’idée de de ce collectif. En effet, il a démarré grâce à l’initiative de plusieurs office managers, qui souhaitaient échanger entre pairs. Le collectif compte aujourd’hui plus de 700 membres.
Organiser un défi écologique et en suivre les progrès
Le syndicat mixte des ordures ménagères SIOM de la vallée de Chevreuse a lancé cet automne la troisième édition du défi famille zéro déchet, proposé aux habitants de la ville de Vauhallan, en Essonne.
Une opération pour sensibiliser les habitants au tri, les aider à se familiariser petit à petit à un changement d’habitudes de consommation, et les sensibiliser au zéro déchet. L’accompagnement des familles volontaires pour participer à cette opération se déploie sur huit mois. 60 familles sont ainsi accompagnées le but de réduire leur production de déchets de moins 20 % à la fin du défi.
Après une inscription par e-mail, dès le deuxième mois du défi les familles seront initiées à la plate-forme Slack, lieu central d’échange pour obtenir des informations, se former tout au long du défi, entrer ses données permettant de suivre l’évolution (par exemple la pesée des déchets), rencontrer les équipes du SIOM en distanciel en plus des ateliers pratiques…
Pour tous ces projets, les outils collaboratifs occupent un rôle central. Ils permettent en effet un grand nombre d’actions pour que chaque membre d’un projet collectif puisse vraiment se l’approprier à son échelle. Comme pour toute initiative de ce type, il est primordial de la mettre en valeur aux yeux des personnes qui s’investissent mais aussi de leur permettre de communiquer facilement et d’avoir accès à l’historique du projet tout au long de l’aventure. Les outils collaboratifs comme Slack permettent de faire vivre ce type d’initiative en impliquant pleinement les participants. Non seulement parce que c’est un vrai lieu de rendez-vous et d’échange, mais aussi pour leur prise en main intuitive qui favorise l’implication. Et avec le fort potentiel des nombreux messages échangés, faciles à retrouver avec une simple recherche, les utilisateurs entretiennent la puissance et la qualité du contenu, pour orchestrer des interactions de groupe créatives, constructives et concrètes.