La pollution numérique désigne l’ensemble des impacts environnementaux engendrés par le secteur informatique. Au niveau mondial, elle est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), soit plus que le domaine de l’aviation. Face à cet enjeu environnemental, la sobriété numérique devient une préoccupation majeure pour les professionnels. Mais comment limiter votre empreinte numérique alors que les modes de travail et de communication sont plus que jamais numérisés ? Pour y parvenir, il faut d’abord comprendre ce que représente vraiment la pollution numérique et ses sources afin d’identifier les solutions pour la réduire.
Qu’est-ce que la pollution numérique ?
La pollution numérique est l’ensemble des conséquences négatives liées directement à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Ces conséquences se traduisent notamment par :
- Une érosion de la biodiversité en raison de l’extraction de minerais et de terres rares ;
- Un réchauffement global avec l’émission de gaz à effet de serre ;
- Un épuisement des ressources ;
- Des contaminations chimiques ;
- Une surconsommation d’eau, d’électricité et d’énergie primaire ;
- La production de déchets électroniques.
La pollution numérique est souvent associée à la production des équipements informatiques. Un rapprochement qui fait sens puisqu’en 2019, la fabrication des terminaux a nécessité près de 7,8 millions de mètres cubes d’eau douce (soit 0,2 % de la consommation mondiale).
La production des objets connectés a également entraîné une extraction de 22 millions de tonnes d’antimoine, un minerai non renouvelable dont l’épuisement est prévu… en 2022. Et c’est loin d’être la seule ressource surexploitée. En moyenne, il faut 800 kg de matière première pour concevoir un ordinateur portable.
Les conséquences sont encore plus impressionnantes quand on sait que le numérique à l’échelle mondiale compte plus 34 milliards d’appareils et objets connectés (sans inclure les accessoires comme les souris ou les chargeurs). C’est à peu près l’équivalent de 9 équipements par utilisateur.
Au total, l’étape de fabrication du matériel informatique est responsable à elle seule de 37 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur. Mais alors, d’où viennent les 63 % restants ? Des usages digitaux, des données et des ressources nécessaires pour répondre aux besoins des internautes.
Au vu de ces quelques chiffres, il est essentiel que la société prenne conscience de l’impact des technologies liées à internet, telles que le trafic du Web, mais aussi la production d’appareils afin de limiter la consommation de matières premières et de mettre en place des actions concrètes contre la pollution.
Car si Internet et le Web sont, par définition, des domaines virtuels, mais leurs impacts environnementaux sont quant à eux bien tangibles. Chaque octet a une répercussion dans le monde réel. Pour bien appréhender et réduire la pollution numérique, il faut donc prendre en compte toutes ses sources, même les moins évidentes.
Par quoi la pollution numérique est-elle engendrée ?
La pollution numérique est engendrée par 3 sources principales :
- Les utilisateurs avec leurs différents équipements informatiques ;
- Les centres de données ou data center ;
- Les services et applications numériques.
La fabrication des équipements a un impact majeur sur l’environnement. À ce niveau, la pollution numérique est aussi liée à leur transport, à leur packaging et surtout à leur fin de vie. Le recyclage des appareils reste une problématique majeure et on estime que le poids total des déchets électroniques augmente chaque année d’environ 2 millions de tonnes, ce qui est loin d’être négligeable !
Aux appareils des internautes s’ajoutent ceux des data centers. Les serveurs, baies de stockage et autres routeurs nécessitent aussi d’importantes ressources minérales et énergétiques pour leur conception. Et une fois fabriqués, il faut encore les alimenter tout au long de leur cycle de vie…
Un data center de 10 000 m² demande par exemple autant d’électricité qu’une ville de 50 000 habitants. La consommation des centres représente désormais 3 % de l’énergie mondiale et ce chiffre augmente continuellement avec l’essor du cloud et la numérisation massive des modes de travail.
Enfin, la dernière source de pollution numérique est directement liée aux comportements des internautes. À l’échelle individuelle, l’envoi d’un e-mail génère 0,3 gramme de CO₂. Ce volume peut paraître minime, sauf quand on sait qu’un salarié reçoit en moyenne 121 courriers électroniques par jour ! Les utilisateurs ont donc tout intérêt à optimiser l’utilisation de leurs outils digitaux et limiter fortement le recours à la boîte mail.
À l’échelle mondiale, ce sont près de 294 milliards de courriels qui sont échangés quotidiennement. Concrètement, pour les entreprises d’environ 100 salariés, les envois d’e-mails sur une année représentent l’équivalent de 14 allers-retours entre Paris et New York en avion…
Les messages électroniques sont loin d’être la seule source de pollution numérique liée aux comportements des utilisateurs. Voici quelques chiffres surprenants sur des actions en apparence anodines, mais qui ont un lourd impact sur l’environnement :
- La consommation mondiale de vidéos en streaming génère 300 millions de tonnes de CO₂ par an ;
- Une heure d’appel en visioconférence a le même impact sur l’environnement que 9 km en voiture essence ;
- La 4G consomme 3 fois plus d’énergie que le WiFi ;
- Les données numériques (e-mail, recherche, téléchargement, etc.) parcourent en moyenne 15 000 kilomètres avant de nous parvenir.
Mais les e-mails, les recherches sur Internet, les visioconférences et les outils de collaboration en ligne sont aujourd’hui incontournables, en particulier dans la sphère professionnelle. Les appareils numériques sont aussi devenus indispensables à l’exercice de nombreux métiers pour travailler et pour échanger. Alors, comment baisser votre pollution numérique sans perdre en efficacité et en productivité ? Rassurez-vous, des solutions existent !
Comment limiter la pollution numérique ?
Diminuer la pollution numérique revient à agir sur les 3 sources évoquées plus haut en :
- Réduisant le nombre d’équipements et en rationalisant leur cycle de vie ;
- Adoptant la sobriété numérique dans les usages digitaux ;
- Privilégiant l’écoconception des services numériques.
Comment faire, concrètement ? Les actions les plus simples concernent la gestion des équipements et des objets connectés. En France, 55 à 113 millions de smartphones inutilisés s’entassent dans les tiroirs. À peine 10 % d’entre eux sont recyclés et ils sont encore moins nombreux à être réparés alors que la cause principale de cette mise au rebut est… un écran cassé. Les solutions pour réduire la pollution numérique à ce niveau sont de privilégier la réparation, l’achat d’occasion et le recyclage pour les appareils électroniques non réparables.
Au niveau des usages numériques, les actions pour diminuer leur pollution prennent la forme de bonnes pratiques à mettre en place au quotidien comme :
- Télécharger les vidéos au lieu de les regarder en streaming sur Internet ;
- Éteindre la caméra lorsqu’elle n’est pas nécessaire dans les visioconférences ;
- Envoyer uniquement les e-mails indispensables et cibler précisément les destinataires (et donc oublier le « Répondre à tous ! ») ;
- Faire régulièrement le tri dans les boîtes de réception ;
- Privilégier les liens vers un espace de stockage plutôt que les pièces jointes ;
- Éviter le visionnage de photos en HD et désactiver la lecture en continu ;
- Limiter le stockage de photos sur les réseaux sociaux comme Facebook, qui en compte déjà plus de 250 milliards…
La dernière action : l’écoconception de services et de solutions numériques concerne d’abord les experts de l’IT, en particulier les développeurs. Il s’agit de réduire directement la pollution numérique des sites et applications en les rendant plus efficients. En effet, les spécialistes du développement ont des moyens de produire un code plus performant afin de réduire la consommation énergétique des sites internet.
L’objectif est de répondre aux besoins tout en limitant les ressources matérielles et réseaux nécessaires. Par exemple, en minimisant le nombre de requêtes vers un serveur, l’empreinte carbone liée au transport des données et à leur stockage dans un data center est également diminuée.
Côté utilisateur, la bonne pratique ici est donc de recourir à des services écoconçus ou à des alternatives moins polluantes, en particulier au niveau des échanges, de la communication et de la collaboration. Comme nous pouvons le voir, chacun à son niveau est en mesure d’agir pour le bien commun et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Slack et la pollution numérique
En tant que plateforme de communication collaborative, Slack offre une alternative aux e-mails et à la pollution numérique majeure qu’ils engendrent. Notre application de messagerie consomme moins de ressources que les courriers électroniques et permet naturellement de rationaliser les interactions.
Par exemple, grâce à l’interface intuitive de Slack, les collaborateurs d’une entreprise peuvent créer un ou plusieurs sous-groupes privés pour communiquer en direct. Terminé, les longues chaînes d’e-mails envoyés à plusieurs destinataires ! Vous gagnez en efficacité tout en agissant pour la planète.
Toujours depuis l’interface, les utilisateurs peuvent facilement archiver, trier et supprimer les conversations dont ils n’ont plus besoin. En comparaison, un Français stocke, en moyenne, 10 000 à 50 000 e-mails non lus dans sa boîte de réception…
Slack vous aide également à résoudre le problème de la pollution numérique engendrée par les pièces jointes volumineuses, qui encombrent les data centers et les réseaux. Grâce à son espace de stockage intégré, vous pouvez partager des documents textes, PDF, images et même d’anciens e-mails !
Les fichiers, y compris les plus lourds, sont ensuite téléchargeables ou modifiables en ligne par plusieurs collaborateurs. Ces documents peuvent être envoyés depuis :
- Votre ordinateur ;
- Votre appareil mobile ;
- Le service de stockage cloud de votre choix (Google Drive, OneDrive, SharePoint, etc.).
Vous pouvez simplement les glisser-déposer sans changer de fenêtre ou naviguer entre plusieurs onglets. Si besoin, vous avez aussi la possibilité de créer des liens pour partager les fichiers en dehors de Slack, sans avoir à les télécharger et à les renvoyer.
Cette accessibilité est directement reliée à l’écoconception et à la pollution numérique. En organisant toutes les fonctionnalités sur une interface unique, la navigation est beaucoup plus fluide et efficace. L’intégration de plus de 2 400 applications à Slack simplifie votre quotidien : plus besoin de jongler entre sites web et logiciels tiers, ni de garder plusieurs onglets ouverts simultanément pour travailler et communiquer.
Vous et vos équipes pouvez bénéficier dès à présent d’un parcours utilisateur beaucoup plus sobre en matière de consommation d’énergie et de ressources !