sobriété numérique
Transformation

Mettre en place la sobriété numérique

La sobriété numérique est le fait d'utiliser les outils numériques intelligemment pour atteindre ses objectifs tout en préservant l’environnement.

Par l’équipe Slack10 novembre 2022Illustration par Abbey Lossing

L’accord de Paris sur le climat, signé en 2016 par 55 pays, a pour objectif de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre. Au cœur de cette volonté de préserver l’environnement, l’entreprise a une responsabilité essentielle. En mettant en place la sobriété numérique, vous pouvez en effet apporter votre contribution en utilisant de manière raisonnée les outils numériques. Découvrez quelles sont les bonnes pratiques à adopter pour déployer la sobriété numérique au sein de votre entreprise.

Définition de la sobriété numérique

L’expression « sobriété numérique » a été définie clairement par l’association GreenIT en 2008. Elle désigne ainsi « la démarche qui consiste à concevoir des services numériques plus sobres et à modérer ses usages numériques quotidiens. » Tendre vers la sobriété numérique, c’est donc remettre en question les schémas traditionnels liés à l’utilisation des outils numériques. L’idée n’est pas de les rejeter, mais plutôt d’en avoir un usage raisonné et optimisé.

Qui est l’initiateur de la sobriété numérique ?

Frédéric Bordage est un ingénieur français, spécialiste du numérique. Fondateur de GreenIT et responsable du think tank The Shift Project , c’est lui qui a donné à la sobriété numérique son impulsion depuis des années.

À travers différentes initiatives, il tente de faire bouger les lignes. Il a notamment publié un ouvrage intitulé « Sobriété numérique : les clés pour agir ». Ce livre informe le grand public sur l’impact environnemental du secteur du numérique tout en fournissant des gestes simples à adopter au quotidien.

La sobriété numérique et les bonnes pratiques à adopter

Tout le monde peut agir pour réduire son empreinte carbone en tendant vers la sobriété numérique. Diverses solutions pratiques ont été identifiées, comme privilégier les appareils les moins énergivores ou les changer le moins souvent possible.

Cependant, déployer la sobriété numérique, c’est étendre la prise de conscience à un niveau sociétal. En effet, ce n’est qu’à ce niveau que les décisions suivantes pourront être prises :

  • Adopter la sobriété numérique comme principe d’action ;
  • Accélérer la prise de conscience des impacts environnementaux du numérique ;
  • Intégrer l’impact environnemental comme critère de décision ;
  • Permettre aux organisations de piloter environnementalement leur transition numérique ;
  • Procéder à un bilan carbone des projets numériques ;
  • Améliorer la prise en compte des aspects systématiques du numérique dans les secteurs clés ;
  • Mettre en place ces mesures à l’échelle européenne.

Les consommateurs tentent de réduire leur empreinte carbone. Toutefois, le numérique n’est pas forcément pris en compte dans cette volonté de lutter contre le réchauffement climatique. De plus, déployer la sobriété numérique ne concerne pas seulement les particuliers, mais aussi les professionnels. C’est bien un effort global et massif que recouvre l’expression sobriété numérique. Ce n’est qu’en agissant de manière coordonnée et notable que des effets encourageants pourront être observés.

Les chiffres de l’impact de la pollution numérique

Si la sobriété numérique est un enjeu majeur pour les entreprises, c’est que l’impact du numérique est considérable. Une étude de The Shift Project datée de 2021 démontre que le numérique représente 3,5 % des émissions de gaz à effet de serre et pourrait atteindre 7 % d’ici 2025.

Chaque année, les émissions de gaz à effet de serre du secteur augmentent de 6 %. Si rien n’est fait pour réduire la pollution numérique, ce dernier risque d’être un important producteur de CO2.

En termes énergétiques, le bilan est lui aussi problématique. Ainsi, toujours selon le rapport de The Shift Project, «  l’intensité énergétique de l’industrie numérique augmente de 4 % par an : une hausse à contre-courant de l’évolution de l’intensité énergétique du PIB mondial, laquelle décroît actuellement de 1,8 % chaque année. »

Les principales causes de l’impact écologique

Comment expliquer cet impact négatif sur l’environnement ? Trois principaux facteurs peuvent être pris en compte pour mieux comprendre le problème.

Une consommation excessive d’électricité

En premier lieu, le numérique nécessite un usage croissant d’énergie électrique. Or, de nombreuses entreprises connaissent des difficultés à se passer des énergies fossiles pour fournir l’énergie nécessaire à leurs activités. L’ONG Greenpeace en 2018 dénonçait par exemple la part de 50 % d’énergies fossiles dans l’approvisionnement en énergie électrique d’Amazon Web Services. Depuis, Amazon a déclaré vouloir alimenter ses activités avec 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2025.

L’utilisation importante de ressources naturelles

La sobriété devra aussi prendre en compte l’usage des ressources naturelles. Le secteur est en effet très gourmand en eau et en métaux rares. Comme le précise l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), pour produire des appareils électriques à forte composante électronique, il est nécessaire de réunir 50 à 350 fois leur poids en matériaux. Cela représente 800 kg pour fabriquer un ordinateur portable et 500 kg pour une box internet.

L’effet rebond

Le dernier facteur est le plus méconnu. On pense généralement à tort que numériser ou développer de nouvelles technologies participe à la réduction de l’impact écologique. Or, c’est malheureusement l’effet inverse qui se produit. En cause : le fameux effet rebond. Prenons l’exemple des télécommunications avec le passage de la 4G à la 5G : l’augmentation de la vitesse de connexion nous encourage finalement à consommer plus de données mobiles.

C’est la raison pour laquelle The Shift Project déclare : ‘Les progrès technologiques sur l’efficacité énergétique n’ont jamais conduit à compenser l’augmentation des usages. Le constat est donc indéniable : l’impact du numérique ne fera qu’augmenter si nous ne nous donnons pas les moyens de le piloter. »

Le rôle des entreprises sur la sobriété numérique

Les entreprises sont bien entendu elles aussi concernées par la transition écologique. Suite au One Planet Summit de Paris en 2017, les entreprises françaises avaient d’ailleurs réaffirmé leur volonté d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Cette neutralité consistait dans les faits à :

  • Réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre ;
  • Compenser l’intégralité des émissions restantes.

La sobriété numérique est quant à elle au cœur de cette question, car comme le rappelle le rapport “ Lean ICT: Pour une sobriété numérique”, la part des activités numériques dans le bilan carbone des entreprises ne cesse de croître. Dans les métiers de services, cette part dépasse parfois largement les 30 % du bilan carbone total.

Pour cette raison, les entreprises sont en première ligne face au réchauffement climatique et sont acteurs de fait de la sobriété numérique. Il est donc indispensable, en premier lieu, d’adopter une approche tournée vers l’efficacité économique et écologique de type GreenIT. Cette démarche est centrée sur “ l’optimisation de la performance énergétique des équipements, des architectures, des applications et des services numériques”.

Les leviers d’action de l’entreprise

Dans le cadre de son rapport “ Lean ICT: Pour une sobriété numérique”, The Shift Project énonce un certain nombre de leviers d’actions. Ces derniers permettent de déployer efficacement la sobriété numérique et d’aller ainsi plus loin qu’une simple approche GreenIT.

Ces leviers sont les suivants :

  • Allonger la durée de vie des équipements professionnels ;
  • Augmenter la part de smartphones “pro-perso” dans le parc professionnel ;
  • Favoriser l’échange de documents bureautiques via une plateforme partagée ;
  • Mettre en place des métriques opérationnelles.

Ces leviers sont des moyens concrets et applicables pour une entreprise de devenir acteur de la sobriété numérique et de la transition écologique.

Comment Slack accompagne les entreprises vers leurs transitions

Toutefois, pour déployer la sobriété numérique au sein de votre entreprise, il est nécessaire d’adopter les bons outils. Ces derniers vont vous permettre de mettre en pratique les différents conseils des organismes spécialisés.

Adopter Slack en entreprise est l’une des solutions les plus efficaces et les plus rapides pour atteindre ses objectifs environnementaux.

Moins dépendre des outils numériques

La première chose à faire pour déployer la sobriété numérique est de limiter les usages numériques. Or, l’outil collaboratif Slack vous permet de gagner en efficacité. Pour cette raison, vous utilisez moins de ressources numériques pour un résultat équivalent.

En effet, une étude a démontré que les équipes qui utilisent Slack :

  • Améliorent leur productivité de 49 % ;
  • Sont 35 % plus rapides ;
  • Envoient et reçoivent 60 % moins d’emails ;
  • Réduisent le nombre de réunions de 36 %.

Automatiser les tâches répétitives

Pour réduire l’impact environnemental de votre entreprise, il est nécessaire de passer moins de temps sur des appareils à réaliser des tâches répétitives. Slack permet d’automatiser les tâches quotidiennes. Vous pouvez ainsi vous libérer du temps et laisser la machine travailler pour vous.

Vous pouvez également optimiser vos processus en concevant des flux de travail qui s’intègrent parfaitement à vos outils de travail favoris. Ces innovations sont le moyen parfait pour dégager du temps dans l’emploi du temps des collaborateurs pour déployer des projets et des initiatives non connectés.

Échanger des documents via une plateforme partagée

L’une des recommandations principales du rapport «  Lean ICT: Pour une sobriété numérique  » est de favoriser l’échange de documents via une plateforme partagée. Le rapport démontre ainsi que, dans le cas où une entreprise réalise l’ensemble de ses échanges uniquement via une plateforme collaborative, alors les émissions de gaz à effet de serre concernant le stockage annuel de données sont réduites de 81 %. De même, le scénario intermédiaire qui envisage 50 % d’échanges sur la plateforme et 50 % par mail voit l’émission GES diminuer de 40 %.

Ces chiffres significatifs démontrent qu’un outil collaboratif puissant vous permet à la fois de gagner en efficacité et de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise en réduisant la pollution mail. En suivant ces bonnes pratiques, vous allez agir concrètement et rapidement pour préserver l’environnement.

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